PAR AILLEURS… / Voyages
2006-2008
En Chine
Premier voyage en Chine, première rencontre organisée par la toute nouvelle Alliance Française de ChengDu, capitale du Sichuan. L’Alliance est créée par Serge leclercq, professeur de Français qui a, ainsi que son épouse, une longue expérience de la Chine. Je suis invitée par l’Association des écrivains du Sichuan. La rencontre est cérémonieuse, autour de grandes tables disposées en U. Chacun est sur son trente et un. Nous ne sommes que deux femmes. La Chine a le sens des préséances, elles passent par l’âge. Nous nous présentons, nous saluons, chantons la paix par les livres. C’est une après-midi surprenante pour moi, qui suis habituée à être interviewée « à l’occidental » de façon à être, moi, mise en valeur. Il me semble que nous tenons avant tout à nous honorer les uns les autres. Il n’y a ni journalistes ni animateurs. Nous faisons connaissance au travers de ce que nous représentons.
En 2007, je suis invitée dans le cadre des journées francophones organisées par l’Ambassade de France pour les professeurs de français. Elles se déroulent à Nankin. Je fais une conférence intitulée « Mots ailés, mots gelés ». Puis je propose un atelier d’écriture aux professeurs qui, contre toute attente (il est déjà difficile en France de faire écrire un professeur de français, mais proposer à un professeur chinois de risquer sa propre écriture en présence de ses collègues semblait relever de la gageure) déclenche un certain plaisir. L’Oulipo fait merveille.
En 2008, je suis invitée par l’Alliance française de Canton puis de Hong-Kong, ainsi qu’à un colloque organisé conjointement en septembre par l’Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, la Fondation Maison des sciences de l’Homme (MSH), la Société chinoise d’études d’histoire de France et l’École normale supérieure de la Chine de l’Est à Shanghai. Le colloque se déroule à Shangaï. Il a pour thème « Les Représentations du passé, histoire et mémoire » et « Les représentations de l’avenir : peurs et espérances »,. Les actes du colloque sont publiés dans le volume Temps croisés édité par la MSH, disponible ici. Je suis là pour témoigner de la place faite à la littérature chez les chercheurs. J’intitule mon intervention La passion du réel.
Je termine mon voyage par Pékin, belle rencontre à l’Institut Français et très belle visite de la ville par la toute jeune Alice Ekman, stagiaire qui connait déjà très bien la Chine, a déjà un avis très ferme sur l’aveuglement occidental vis-à-vis de l’Empire du milieu et deviendra la brillante chercheuse qu’elle est aujourd’hui.