ÉCHOS

Critique

23 janvier 2020
Paru dans Le Monde des livres. Par Florence Bouchy

Lire et vivre

Tout en légèreté, avec humour et vivacité, Pascale Roze s’interroge, dans La Belle Hélène, sur les liens entre la littérature et la vie. les livres nous apprennent-ils à vivre, comme le pensent bien des grands lecteurs ? Ou bien sont-ils une échappatoire qui détourne de la réalité ? 

Hélène enseigne la littérature à Sciences Po, à un public qu’elle doit conquérir à chaque séance, tant les classiques paraissent loin de ses préoccupations. Elle ne ménage pas ses efforts pour rendre son cours vivant, mais les réactions des étudiants la conduisent à réexaminer sa vie, au regard du savoir que la littérature était censée lui transmettre. « Que sa vie [ne] soit pas la preuve [du pouvoir de la littérature] n’est pas une raison pour ne pas l’enseigner au mieux de ses capacités car, de génération en génération, on se transmet des idées que l’on sait bonnes et que l’on est incapable d’accomplir. Jusqu’à ce que quelqu’un le soit. » Un beau credo littéraire.